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Canada’s Coming Fiscal Cliff: What the Trudeau Liberals could learn from Newfoundland

[:en]The Trudeau Liberals are doing everything they can to ram through the implementation of their spring budget.

The unprecedented budget brought forward last month—after a two-year delay—shows a deficit of $354.2 billion for last year and the Trudeau government’s plan to spend an additional $101.4 billion in the coming year. This budget pushes Canada’s national debt north of $1 trillion.

Despite these unprecedented levels of debt and deficits, Finance Minister Chrystia Freeland regularly touts Canada’s “strong financial position”.

The Trudeau Liberals would do well to learn a lesson from Newfoundland and Labrador.

After 14 years of unprecedented deficit spending, the government of Newfoundland and Labrador is on the verge of insolvency.

The province has the highest expenditures coupled with the highest deficits and debt per capita of any province in Canada.

Rather than save and pay down debt during the good times, they spent like there was no tomorrow.

Over a fifteen-year period, their spending rose by 80%, all as their revenues shrank and the Province’s financial situation deteriorated.

Now with a net debt of $14.4 billion (somewhere between $44-47 billion if you include public pension and crown corporation liabilities) they are in such bad financial shape that their credit has been downgraded and they can no longer sell their bonds on international markets.

Simply put, successive governments in that province spent more than they brought in in revenue creating a debt crisis.

The unfortunate situation of Newfoundland and Labrador is further proof that you cannot borrow and spend your way out of debt: Something the Trudeau Liberals would do well to pay attention to.

The plight of Newfoundland should provide some sobering lessons for governments of all levels.

1) Debt must be controlled.
2) You can’t borrow and spend your way out of debt.
3) Interest rates cannot stay historically low forever.

Even if we were to take Minister Freeland at her word, that her budget was “reasonable and sustainable”—which I do not—her optimism also fails to take into account the dire financial situations already brewing in numerous provinces prior to COVID-19.

According to the Parliamentary Budget Office, only three provinces (Quebec, Ontario and Nova Scotia) have stable fiscal outlooks. Even there, Ontario and Quebec are fast approaching 50% net debt to GDP ratio.

Even with tax increases—which would further damage the economy and hurt working families—or cuts to spending, most provinces will not be able to correct course without a large federal bailout.

But what happens when the lender is in more debt than the borrower?

It sets the stage for a financial collapse.

As veteran Journalist John Ivison pointed out this week: Trudeau and Freeland’s optimism (what some might call hubris) about their strong fiscal position justifying deficit spending sounds eerily familiar. It echoes the words spoken at the Toronto Economic Club in 2007 by, then, Newfoundland Premier Danny Williams when he proudly proclaimed that his province had “turned the fiscal corner” and that Newfoundland would soon be self-reliant and “master of our own house.”[:fr]Les libéraux de Trudeau déploient tous les efforts possibles pour imposer la mise en œuvre de leur budget printanier.

Le budget sans précédent présenté le mois dernier – au bout de deux ans – affiche un déficit de 354,2 milliards de dollars pour l’année dernière et des dépenses projetées de 101,4 milliards de dollars supplémentaires au cours de l’année à venir. Par ce budget, la dette nationale du Canada franchit le cap des 1 000 milliards de dollars.

Malgré ces niveaux d’endettement et de déficits sans précédent, la ministre des Finances Chrystia Freeland vante régulièrement la « situation financière solide » du Canada.

Les libéraux de Trudeau feraient bien de tirer des leçons de l’exemple de Terre-Neuve-et-Labrador.

Après 14 ans de dépenses déficitaires sans précédent, le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador est au bord de l’insolvabilité.

La province a les dépenses, les déficits et la dette par habitant les plus élevés de toutes les provinces du pays.

Au lieu d’épargner et de rembourser ses dettes pendant les périodes fastes, elle a dépensé comme s’il n’y avait pas de lendemain.

Sur une période de 15 ans, ses dépenses ont augmenté de 80 %, alors que ses revenus diminuaient et que la situation financière de la province se détériorait.

Aujourd’hui, avec une dette nette de 14,4 milliards de dollars (entre 44 et 47 milliards de dollars en incluant le passif des sociétés d’État et des régimes de retraite publics), elle se trouve dans une si piètre situation financière que sa cote de crédit a été abaissée et qu’elle ne peut plus vendre ses obligations sur les marchés internationaux.

En termes simples, les gouvernements successifs de cette province ont dépensé plus que leurs revenus, créant ainsi une crise de l’endettement.

La situation déplorable de Terre-Neuve-et-Labrador prouve une fois de plus que l’on ne peut pas emprunter pour dépenser et se sortir de l’endettement : une chose à laquelle les libéraux de Trudeau feraient bien de prêter attention.

La situation critique de Terre-Neuve devrait faire réfléchir les gouvernements de tous les paliers.

1) La dette doit être maîtrisée.
2) On ne peut pas emprunter pour dépenser et sortir de l’endettement.
3) Les taux d’intérêt ne peuvent pas rester éternellement à un niveau historiquement bas.

Même si on voulait croire sur parole la ministre Freeland lorsqu’elle affirme que son budget est « raisonnable et viable » – ce que je ne fais pas – son optimisme ne prend pas non plus en compte les situations financières désastreuses qui se préparaient déjà dans de nombreuses provinces avant l’arrivée de la COVID-19.

Selon le Bureau du directeur parlementaire du budget, seules trois provinces (le Québec, l’Ontario et la Nouvelle-Écosse) ont des perspectives financières stables. Même si l’Ontario et le Québec se rapprochent rapidement d’un ratio de 50 % de la dette nette par rapport au PIB.

Même avec des hausses de taxes et d’impôts – qui nuiraient encore davantage à l’économie et aux familles ordinaires – ou des réductions des dépenses, la plupart des provinces ne pourront pas rectifier le tir sans intervention importante du gouvernement fédéral.

Mais que se passe-t-il lorsque le prêteur est plus endetté que l’emprunteur?

Cela prépare le terrain pour un effondrement financier.

Comme le journaliste chevronné John Ivison l’a souligné cette semaine, l’optimisme (que certains pourraient qualifier d’arrogance) de Trudeau et de Freeland au sujet de leur situation budgétaire solide justifiant les dépenses déficitaires semble étrangement familier. Il fait écho aux paroles prononcées à l’Economic Club de Toronto en 2007 par Danny Williams, alors premier ministre de Terre-Neuve, lorsqu’il a fièrement proclamé que sa province avait « remis de l’ordre dans les finances publiques » et que Terre-Neuve serait bientôt autonome et « maîtresse de son destin ».[:]