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Mental Health Needs Treatment, Not MAID

[:en]Later this month, the Liberal government will table new legislation expanding access to medical assistance in dying (MAID).

Following a recent court ruling in Quebec—although they are under no legal obligation do so, federally—the Liberals have indicated they will expand the eligibility for MAID beyond its current threshold of death being “reasonably foreseen” to include those suffering from mental illness, mature minors (children) and advance directives.

When legalizing MAID was first debated in the House, I expressed my concerns with what a slippery slope this legislation would become. Now, less than four years later, I am sad to be proven right.

Many Canadian mental health professionals are pushing back against this latest move by the Trudeau Liberals, expressing their dismay that MAID access may be granted to those patients who have treatable illnesses.

So says Dr. John Mahar, a prominent Ontario psychiatrist and Editor in Chief of the Journal of Ethics in Mental Health. He writes:

“Under the specious guise of legal equality of access to a so-called medical act, Canadian legislators are considering the use of doctors as surrogates to end the lives of our fellow citizens who suffer from treatable mental illness.”

In a letter published by the CBC he goes on to say:

“I have been specializing in treatment-resistant [severe] mental illness for 17 years. I want to scream from the political and judicial mountaintop that “treatment resistant” does not mean untreatable… In reality, it means that every single person with severe mental illness can experience dramatic improvement in their symptoms and concomitant reductions in their suffering. The law currently requires that to be eligible for MAID, a patient must meet the standard of “grievous and irremediable” suffering. I have seen much grievous suffering that I acknowledge took months to several years to ameliorate, but I have yet to see a patient with irremediable suffering unless left untreated by inadequate availability of services.”

Rather than expanding MAID access to those with mental health issues we should be expanding our funding of mental health treatment.

In most provinces, the wait for mental health care ranges from one and five years. This leaves tens of thousands of Canadians suffering while they wait for treatment—small wonder some want to throw in the towel.

I was proud to vote against legalizing MAID in 2016 and I will vote against this proposed expansion. That said, I would be equally pleased and ready to vote in favour of a thoughtful and comprehensive strategy to deal with mental health issues in Canada.

Sadly, we’re still waiting.[:fr]Plus tard ce mois ci, le gouvernement libéral présentera un nouveau projet de loi pour élargir l’accès à l’aide médicale à mourir (AMM).

À la suite d’une décision récente des tribunaux au Québec, les libéraux ont annoncé – bien qu’ils n’aient aucune obligation légale de le faire à l’échelon fédéral – leur intention d’élargir l’admissibilité à l’AMM au delà du seuil actuel, selon lequel la mort doit être « raisonnablement prévisible », et d’inclure dans la loi des dispositions visant les personnes souffrant de troubles mentaux, les mineurs matures (enfants) et les directives préalables.

Lorsqu’il a été question de la légalisation de l’AMM pour la première fois à la Chambre, j’ai dit que j’étais inquiet, car cette mesure législative revenait à mettre un doigt dans un engrenage. Aujourd’hui, moins de quatre ans plus tard, je constate avec tristesse que j’avais raison.

De nombreux professionnels de la santé mentale canadiens protestent contre cette dernière initiative des libéraux de Trudeau et sont consternés à l’idée que l’AMM puisse être accordée à des patients atteints de maladies pouvant être soignées.

C’est l’avis du Dr John Mahar, éminent psychiatre ontarien et rédacteur en chef du Journal of Ethics in Mental Health. Selon lui :

« Sous l’apparence trompeuse de l’égalité juridique en matière d’accès à un prétendu acte médical, les législateurs canadiens envisagent de faire des médecins des agents qui mettent fin la vie de nos concitoyens atteints de maladies mentales traitables. »

Dans une lettre publiée par la CBC, il a aussi déclaré ce qui suit :

« Depuis 17 ans, je me spécialise dans les maladies mentales [graves] réfractaires au traitement. Je tiens à dire haut et fort aux autorités politiques et judiciaires que “réfractaire au traitement” ne signifie pas impossible à traiter. En fait, cela signifie que toute personne atteinte de troubles mentaux graves peut connaître une atténuation radicale de ses symptômes et une diminution simultanée de sa souffrance. À l’heure actuelle, selon la loi, pour qu’un patient puisse obtenir l’AMM, celui ci doit souffrir d’un “problème de santé grave et irrémédiable”. J’ai vu de nombreux patients atteints de souffrances graves dont la situation, j’en conviens, a pris des mois et même des années à s’améliorer, mais je n’ai encore vu aucun patient qui éprouvait des souffrances irrémédiables, sauf en l’absence de soins causée par l’insuffisance des services disponibles. »

Plutôt que d’élargir l’accès à l’AMM aux personnes atteintes de problèmes de santé mentale, nous devrions augmenter le financement accordé pour le traitement des troubles de santé mentale.

Dans la plupart des provinces, il faut attendre d’un à cinq ans pour recevoir des soins en santé mentale. Des dizaines de milliers de Canadiens sont donc abandonnés à leur souffrance pendant qu’ils attendent de recevoir un traitement. Il n’est pas étonnant que certains veuillent abandonner la partie.

J’ai été fier de voter contre la légalisation de l’AMM en 2016 et je voterai contre l’élargissement proposé de l’accès à cette mesure. Cela dit, je voterais volontiers en faveur d’une stratégie bien pensée et complète pour régler les problèmes liés à la santé mentale au Canada.

Malheureusement, nous attendons toujours qu’une telle stratégie soit proposée.[:]